Un saut à Pékin dans l’empire du milieu

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Je pars pour une semaine en voyage en Chine pour visiter Pékin et la Grande Muraille. Suite au voyage de l’an dernier à Montréal et toujours avec l’école. Quelques mois auparavant je m’étais entrainé à parler quelques mots de chinois, pour m’essayer à cette nouvelle langue. Une bonne raison en somme pour aller tester les quelques mots que j’avais appris.

La ville de Pékin est souvent appelée Beijing. Mais savez vous pourquoi ? Il se trouve que Beijing est le nom de Pékin en mandarin. La ville est appelée Beijing dans la majorité, si ce n’est la totalité des langues à travers le monde. Le français est d’ailleurs la seule langue où la ville s’appelle « Pékin ».

Impossible de commander notre repas dans Pékin

Dans le car qui nous amène de l’aéroport à l’hôtel qui se trouve au centre de Pékin, un guide nous apprends les principales formules de politesse en chinois. Répétez après moi: Ni Hao (你好), cela veut dire bonjour. Croyez le ou non, je savais déjà dire bonjour en chinois ! La classe non ? Le chinois est composé de deux principales écritures, l’écriture avec les idéogrammes (水) et avec les pinyins (shui). Les pinyins facilitent fortement la lecture aux étrangers. Le mot 水 se traduit d’ailleurs par « eau », le troisième élément de la cosmologie chinoise.

Le guide continua de nous apprendre quelques mots et des choses à savoir sur les habitudes sociétales de la Chine. Le car nous a ensuite laissé à l’hôtel pour déposer nos affaires. Il est déjà midi et donc l’heure de manger.

Les problèmes commencent. Nous arrivons dans un restaurant et nous pensions inconsciemment que les commerçants parlaient anglais. Ne voyant pas de traduction en anglais et simplement les idéogrammes chinois sur les menus, j’ai alors demandé à la serveuse si elle parlait anglais, en chinois. Vous vous doutez de sa réponse, elle ne le parlait pas. Google traduction ne pouvait pas nous aider à traduire les menus donc nous n’avons pas pu manger dans ce restaurant. Nous avons donc continué notre chemin et nous avons cherché non pas un restaurant que nous souhaitions mais plutôt muni d’un serveur anglophone. Une fois le repas terminé nous avons commencé à nous balader.

La Cité Interdite et la Place de Tian’anmen

Notre hôtel n’est pas loin de la cité interdite et de la place Tian’anmen. Nous décidons donc d’y aller. La queue est longue pour rentrer dans la cité interdite, il y a beaucoup de touristes. Nous ne voyons pas beaucoup de personnes typées européennes mais seulement des asiatiques. Nous pensions voir plus de touristes venus d’autres pays que d’Asie, nous nous étions trompés.

Par flemme d’attendre, nous ne nous lançons pas à l’arrière de la file. Nous regardons seulement l’extérieur de la bâtisse et nous allons vers le mausolée de Mao Zedong en passant sur la célèbre place Tian’anmen. Le décalage horaire nous a crevé et nous retournons faire une grosse sieste à l’hôtel.

Le soir, nous cherchons un restaurant. Anglophone si possible pour éviter de refaire la même erreur que ce midi ! En avançant quelques centaines de mètres après l’hôtel, des pékinoises dansaient sur une place. De quoi nous offrir un joli spectacle. Toutes habillées quasiment avec les mêmes habits traditionnels.

L’école nous a organisé cette journée que nous faisons en car afin de nous déplacer. La matinée se déroulera à Mutianyu, là où se trouve une parte de la grande muraille.

Le Parc Olympique de Pékin

Après avoir vu celui de Montréal l’année dernière, cette fois ci c’est le stade de Pékin que je vais visiter.

Le Parc Olympique de Pékin a été créé pour les Jeux Olympiques qui se déroulaient en 2008 dans la ville. Il a également pour nom l’Olympic Green. Le stade national de Pékin, la piscine olympique, la tour Ling Long ainsi que d’autres structures composent la totalité du parc, qui s’étend sur la superficie de 11 kilomètres carrés. Pékin réutilisera par ailleurs le Parc Olympique lors des Jeux Olympiques d’hiver de 2022.

Nous marchons sur la place olympique avec tous les élèves car nous sommes toujours dans cette journée d’excursion que nous propose l’école. En avançant sur la place, un élève de couleur noire se fait interloquer par des chinois, lui demandant de se prendre en photo avec lui. Il accepte. Je me suis ensuite demandé si ces pékinois avaient déjà vu une personne racisée de ce genre.

Le défi de la semaine est de manger au moins un plat qui compose du chien ou du chat. Même si j’adore ces petites bêtes, je pourrais au moins dire que j’en ai mangé. En cherchant dans les menus je n’ai malheureusement pas trouvé de quoi réussir ce défi. Plus tard, j’ai appris que se nourrir de chien et de chat était devenu illégal en Chine.

Le Palais d’été

Dans les bouches du métro de Pékin, par chance, les inscriptions sont aussi en anglais, avec l’écriture en pinyin. Nous allons vers le palais d’été en cherchant donc l’arrêt « Summer Palace » sur les lignes de métro. Il est évidemment plus simple pour nous européens de chercher « Summer Palace » plutôt que « 颐和园 » sur les pancartes.

Le palais d’été fut construit à la fin du XIXe siècle par l’impératrice Cixi. Ce palais se veut être reposant pour les empereurs. Il est composé d’un jardin impérial qui a été mit en place 100 années auparavant. Le palais a donc été construit autour de ce même jardin. Toujours dans le respect de l’harmonie des éléments fondamentaux ainsi que de l’architecture chinoise. Le palais d’été est composé d’éléments architecturaux, de pierres, d’eau et de plantes.

Rien qu’en se baladant dans le palais et ses alentours, je sens ma tête se vider. Par le silence des uns et les bruits de la nature qui nous entourent. L’endroit est reposant. L’impératrice a bien réussi son coup en considérant ce palais comme un palais de vacances.

Nous continuons notre visite du Palais d’été et l’heure tourne. Il est déjà l’heure du coucher de soleil. Le spectacle est grandiose. J’ai l’impression que le temps se fige, le seul son que j’entends est celui des petites vagues sur le lac et des oiseaux qui chantent. Contrairement au centre de Pékin qui est devenu très bitumé, et où l’on trouve beaucoup d’immeubles, venir au palais d’été nous rapproche un peu plus de la nature et des belles choses qu’elle a à nous offrir.

Le Tour des Temples de Pékin

La Chine est un pays connu pour la pluralité de ses religions. En effet, les religions reconnues par la constitution de la république populaire de Chine de 1982 sont au nombre de 5. Dans l’ordre du plus au moins de pratiquants: la religion traditionnelle chinoise, le bouddhisme, le protestantisme, l’islam et le le catholicisme. La religion traditionnelle chinoise compose différentes branches, le culte de ses ancêtres, l’adoration des dieux et le taoïsme. La pluralité de ces cultes amène la ville de Pékin a avoir différents lieux pour les adorateurs.

Le Temple du Ciel

Le temps de ce matin n’est pas très clément. Il pleut. Malheureusement nous ne trouvons pas beaucoup d’activités à faire en intérieur et nous voulions visiter le Temple du Ciel. On prend donc notre courage à deux mains. Après tout, on est pas en sucre. L’idée était d’aller faire un peu de tai-chi autour du temple avec un de nos professeur qui maitrise cet art. Mais nous sommes arrivés trop tard et la séance était terminée.

Le parc qui entoure le Temple du Ciel est très bien entretenu. Nous y voyons différents types d’arbres, de fleurs, dans un mélange de couleurs qui emplit nos yeux. Ce jardin respecte évidemment les principes du Jardin Chinois que j’ai évoqué plus haut avec le jardin du Palais d’été.

Au milieu du parc, il y a un attroupement autour d’un artiste. Nous nous approchons pour regarder le spectacle. Tous les observateurs deviennent des participants. Ils se mettent tous à chanter en même temps. J’aurais bien aimé les accompagner au bout de leur couplet. Malheureusement je ne connaissais pas les paroles de la chanson. Les chansons devaient être des chansons traditionnelles, étant donné que tout le monde les chantaient. Peut être des chansons religieuses, nous sommes tout de même à coté d’un temple.

Le Temple Bouddhiste

Nous commençons notre visite des temples par le temple bouddhiste. Même si le bouddhisme n’est pas la religion comportant le plus d’adeptes, elle est tout de même composée de 13% de la population. Sur les 21 millions d’habitants de Pékin, cela fait environ 3 millions de pratiquants. De quoi remplir le temple plusieurs fois.

Pour l’une des premières fois du périple, nous voyons des visiteurs étranger à la Chine. Des français et des allemand. Les seuls voyageurs étrangers que nous avons vu jusqu’à présent étaient soit à la Grande Muraille soit dans d’autres lieux touristiques de la ville. Il faut dire que Pékin est immense: 16000 kilomètres carrés !

Le Temple de Confucius

Confucius est un philosophe chinois, contemporain du VIe siècle. Sa renommée a dépassé les frontières de la Chine car même en France et dans d’autres pays européens, nous lisons souvent ses célèbres maximes.

L’enceinte du temple est moins remplie que le précédent. On se demande si le confucianisme est aussi répandu que le bouddhisme. Sauf qu’on ne peut pas trop le juger étant donné qu’il est déjà midi, donc les gens sont partis manger. Ce qui nous permet de visiter le parc sans encombre. Nous y voyons des statues du philosophe ainsi que les tablettes sur lesquelles il écrivait ses phrases.

Dernier repas à Pékin

C’est l’heure de manger. Nous nous rendons dans un quartier populaire avec beaucoup de monde qui se balade dans les rues. Plusieurs devantures de restaurants sont devant nous. Nous voyons les cuisiniers faire différentes sortes de plats. À défaut de manger du chat ou du chien, ce soir nous pouvons manger du scorpion, du poulpe ou encore des araignées ! Je n’ai essayé que le scorpion, car les araignées étaient l’étape supérieure sur le sujet des choses bizarres à manger.

Nous terminons ce voyage par nous rendre dans des centres commerciaux. Il y a énormément de différentes choses, de l’électronique, de la bagagerie ainsi que de l’habillement. Dans ces magasins, l’heure est à la négociation. Exercice difficile auquel je me prête avec amusement.