4L Trophy: Un bivouac sauvage et l’arrivée à Marrakech

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Nous passons la journée à descendre vers Marrakech. Nous prenons soin de nous préparer pour la nuit qui nous attend. L’organisation du 4L Trophy nous dit de faire un bivouac sauvage pour passer la nuit.

Préparation des provisions pendant le 4L Trophy pour le bivouac sauvage

La journée va être remplie de conduite. Les pilotes et copilotes échangent leurs rôle alors que nous continuons notre route. Nous profitons de quelques arrêt afin de charger la 4L avec des branchages qui nous serviront pour le feu de ce soir. Et on a bien eu raison de faire cela, car nous n’avions rien pour faire du feu sur place.

La nuit ne va pas tarder à tomber. C’est le moment de préparer notre campement pour dormir cette nuit. Le 4L Trophy, ce n’est pas que des campements organisés mais c’est également du bivouac sauvage. Nous plantons donc nos tentes quechua pour ceux qui veulent un peu de confort. Pour d’autre, ce sera une nuit à la belle étoile au milieu du désert.

Une livraison de couscous au milieu du désert

Alors que nous sommes autour du feu en train de discuter, nous apercevons une lampe au loin qui s’approche. C’est un habitant qui a vu la lumière de notre campement au loin qui vient nous rendre visite. Et il ne vient pas les mains vides. Il a des plats remplis de nourriture que sa femme a cuisiné exprès pour nous. Un couscous. On ne peut pas faire plus local comme nourriture. Tout le monde sort donc son assiette et goute au merveilleux plat cuisiné. Ça change des nouilles à réchauffer et des sandwichs triangle.

Nous essayons de communiquer mais la personne ne parle que très peu français. Et aucun d’entre nous ne parle arabe ou berbère. Mais la soirée s’est tout de même extrêmement bien passée. Comme quoi, nous n’avons pas forcément besoin des mots pour communiquer. Les échanges se font beaucoup avec des gestes et également avec des mots français très basiques pour que nous puissions échanger. Nous avons ainsi compris qu’il avait fait plus de deux kilomètres pour venir nous apporter le repas. Exceptionnel.

Le lendemain matin, rebelotte. Le même marocain autochtone vient nous apporter le thé. Vous voulez du typique ? En voilà ! Nous échangeons quelques mots et amabilités et nous sommes prêts à repartir. Maintenant je peux vous le dire. Les marocains sont un peuple très chaleureux, ça me donne même envie de refaire le 4L Trophy une nouvelle fois, juste pour refaire ce bivouac sauvage.

Tout ne se passe pas comme prévu

Nous reprenons la route tôt le matin. Nous rangeons et quittons le bivouac que nous avions préparé la veille au soir. On prend soin de bien laisser l’emplacement comme nous l’avons trouvé afin de le laisser dans son état naturel. Il y a beaucoup d’associations cherchent à éduquer le peuple marocain dès son plus jeune âge pour préserver la beauté de sa nature. Leur objectif est de montrer l’impact que peut avoir un simple déchet laissé dans la nature. En montrant donc que ce déchet peut se retrouver dans l’eau et la rendre non potable.

Tout se passe bien pendant le trajet. Enfin presque. La plaque qui nous servait à protéger le carter d’huile perd une vis. Ce qui fait qu’elle laisse trainer des étincelles en frottant contre le macadam. Et au niveau du bruit dans l’habitacle, c’est pas terrible non plus. Nous cherchons alors un moyen de la rattacher pour éviter d’abimer la route et nos oreilles. La plaque de protection était tellement bien fixée que l’on a même pas pu l’enlever. Ça aurait été aussi simple étant donné que nous n’en avions plus besoin.

Déjanter un pneu au milieu de la route

Ce n’est pas encore le moment où nous sommes au bout de nos peines. Je suis tranquillement au volant de la voiture quand tout à coup, on entend un bruit sourd à l’extérieur. Je me mets alors sur le bas côté avec les feux de détresse. Tristan, mon copilote sort donc pour voir ce qu’il se passe. Et je sors à mon tour. Le pneu est sorti de la jante. Aïe aïe aïe…

Heureusement pour nous, il nous reste encore une roue de secours. Mais notre cric se trouve trop loin dans notre coffre pour que nous puissions le prendre sans tout sortir. Une autre équipe qui nous suivait s’est arrêté à coté pour nous donner un coup de main pour changer la roue. Et par chance, les filles avaient tout le matériel pour nous aider à repartir. Nous pouvons alors repartir.

Les studios de Ouarzazate

Ouarzazate est surnommée la porte du désert. Cette ville marocaine est célèbre pour ses studios de cinéma, souvent décrits comme un Hollywood du désert, où de nombreux films à succès ont été tournés.

En approchant de Ouarzazate, les équipages du 4L Trophy peuvent apercevoir les célèbres Atlas Studios, les plus grands studios de cinéma au monde en termes de superficie. Ces studios sont un symbole de la richesse cinématographique de la région et un témoignage de son rôle important dans l’industrie du cinéma international.

Parmi les films emblématiques tournés à Ouarzazate, on compte des œuvres qui ont marqué l’imaginaire collectif. Par exemple, « Lawrence d’Arabie » (1962), un classique du cinéma, a utilisé les vastes étendues désertiques aux alentours pour recréer l’ambiance du Moyen-Orient des années 1910. Plus récemment, des productions comme « Gladiator » (2000) et « Kingdom of Heaven » (2005) ont également tiré parti des paysages époustouflants et des installations des studios pour donner vie à leurs récits épiques.

En passant près des studios, nous pouvons fouler le sol des terres qui servent de décor à des scènes inoubliables de l’histoire du cinéma. Nous pouvons donc nous connecter à un pan important de la culture mondiale.

Arrivée à Marrakech avec des supporters inattendus

Ça y est ! Nous l’avons fait !

Nous avons traversé le Maroc avec la 4L. Une voiture qui ne paie pourtant pas de mine, mais ô combien résistante. Cette aventure m’a fait complètement fait changer d’avis sur cette voiture. Même par son grand âge et ses nouvelles technologies inexistantes, elle a tenu. Quand je dis aucune nouvelle technologie, c’est vraiment rien. Même pas de calculateur pour le moteur.

En passant la ligne d’arrivée, deux têtes familières me prennent en photo. En effet, mes parents m’ont fait la surprise de m’accueillir à l’arrivée. Des vrais paparazzis ! Nous pouvons à présent retrouver l’hôtel et les autres participants pour profiter d’une belle nuit de sommeil.

Visiter Marrakech

L’aventure du 4L Trophy touche à sa fin, fini les campements et le bivouac sauvage. Nous sommes de retour à la civilisation. Nous l’attendions bien cette douche bien chaude. Même si nous avons pu nous doucher avec une douche portable, ce n’est vraiment pas la même sensation que de se retrouver avec de l’eau chaude dans un hôtel. L’hôtel que nous a réservé le 4L Trophy est un Riad immense pour accueillir les 3000 participants, on est loin du bivouac sauvage.

Nous profitons alors d’une journée sur Marrakech pour visiter les souks et la grande place où se trouve la mosquée Koutoubia. Elles sont loin les dunes remplies de sable que nous avons traversées.

Enfin, le 4L Trophy se termine par une fête gigantesque à quelques kilomètres de Marrakech. Les participants qui ont effectué le moins de kilomètres pour faire la traversée sont ceux qui gagnent cette édition. Ils remportent une inscription offerte pour l’édition de l’année suivante. Malheureusement avec le détour énorme que l’on a fait, nous sommes en effet très mal classés. J’en parle dans cet article.

C’est donc le moment de faire le chemin en sens inverse pour ramener la voiture en Bretagne. Mais par la grande route cette fois ci. Deux jours de conduite interminables pour remonter prendre le bateau à Tanger et traverser toute l’Espagne. Pour ensuite remonter toute la côte ouest française.

Mes amis de l’agence Akagi ont également fait une série de vidéos où nous racontons la préparation des 4L et nous racontons notre périple. Voir les vidéos sur la chaine Youtube.

Nos sponsors

Nos sponsors, que nous ne remercierons jamais assez. Merci de nous avoir fait vivre cette aventure.