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Le Tour du Lac Léman à vélo

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Pour les deux prochains jours, nous allons enfourcher nos vélos et faire le tour du lac Léman. Ce lac qui se trouve à moitié en Suisse et à moitié en France a un périmètre d’environ 180 kilomètres. Avec mon ami Maël avec qui nous avons déjà fait quelques aventures (Athènes, Malte, Prague ou encore Edimbourg), nous prenons notre train de Lyon vers Genève.

Pourquoi faire le tour du Lac Léman ?

Et pourquoi pas ?

Un peu plus tôt dans l’été, j’ai fait le tour du lac d’Annecy. Quelque 40 kilomètres sur piste cyclable tout au long du lac. Alors pourquoi pas passer à l’étape supérieure et faire le tour d’un lac démesurément plus grand. On a choisit de faire ce lac pour son accès facile en train depuis Lyon. En effet, il existe une ligne directe Lyon-Genève en TER qui facilite l’accès.

L'église de Saint Sulpice
L’église de Saint-Sulpice

Faire le tour du lac Léman est un défi sportif pour des cyclistes du dimanche comme nous. Le tour du lac est rempli de différentes villes, nous allons donc les traverser en suivant l’itinéraire cyclable pour profiter de l’air frais et du paysage suisse.

Où louer son vélo pour faire le tour du lac Léman ?

Nous avons loué nos vélos chez Genèveroule. Le magasin se trouve juste en face de la gare de Genève, et comme nous venions en train, c’est bien tombé ! On a été super bien accueillis chez eux, je ne peux donc que conseiller de louer vos vélos là-bas ! L’association Genèveroule est également engagée pour l’insertion professionnelle, en aidant à l’apprentissage et à la formation autour de la pratique.

Le choix très large au niveau des vélos:

  • Vélo à assistance électrique
  • Vélo de ville
  • Vélo de randonnées (avec ajout possible de sacoches)
  • Tandems
  • Vélos de course
  • Vélos cargos
Départ pour le Tour du lac Léman à Vélo
On se prépare pour le départ

Au départ, nous voulions faire le tour en tandem. Dans l’idée, ça pouvait être drôle. Mais après avoir discuté avec le loueur de vélo, le tandem, c’est bien pour avancer tranquillement. Et nous, c’est pas forcément ce que l’on recherchait. On a donc pris les vélos de course. Avec du recul, c’est beaucoup plus confortable pour rouler. D’un autre côté, il faut penser à partir léger car le sac à dos restait sur notre dos.

En selle ! Début de l’aventure

Une fois les vélos réservés, nous commençons à prendre la route par la partie nord du lac. Notre objectif est de parcourir la moitié de la distance pour la première journée pour diviser l’effort sur les deux jours. La ligne d’arrivée se trouve donc à Montreux, de l’autre côté du lac.

L’itinéraire cyclable ne longe pas le lac au début, ce qui est un peu frustrant. Nous tentons de nous rapprocher du lac afin de pouvoir profiter de l’eau mais également de s’éloigner du bruit des voitures qui ronronnent dans nos oreilles. Ainsi, nous trouvons un café, face au lac dans la ville de Nyon, où nous nous arrêtons. Fun fact, la ville de Nyon est jumelée à la ville de Nyons en France.

Pause repas pendant le tour du Lac Léman
Pause repas les pieds dans l’eau

Il est l’heure de manger. Nous avions déjà prévu notre repas en s’achetant de quoi faire des sandwichs au supermarché. L’avantage, c’est que nous ne perdons pas trop de temps à manger et la solution est plus économique qu’un restaurant. Nous arrivons dans la ville d’Allaman et une plage est indiquée en contrebas. On profite d’un petit instant de repos pour se baigner dans le lac. D’abord les pieds, puis entièrement. L’eau était à 15°C donc imaginez que je ne suis pas resté très longtemps dans l’eau.

Une fois reparti, nous passons par la ville de Morges et son beau château. Puis par St Sulpice et sa belle église avant d’arriver dans la grande ville de Lausanne.

Lausanne, la ville Olympique

Cet été a eu lieu la 23ème édition des olympiades d’été à Paris. Mais ces jeux ne se sont pas organisés tout seuls. D’abord, la ville est sélectionnée pour accueillir les Jeux Olympiques par le CIO (Comité International Olympique). Ensuite la ville sélectionnée et le CNO (Comité National Olympique) forment un nouveau groupe: le COJO (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques). C’est ce dernier groupe qui s’occupera de l’organisation en collaboration avec le CIO dont le siège se trouve à Genève.

Comme nous avons de la chance, nous sommes passés en plein milieu de la semaine olympique. Il s’agit d’une semaine en bas de la ville au bord du lac où les jeunes de 6 à 15 ans peuvent découvrir les sports olympiques. Le tout, en les pratiquant. Plus de 40 activités sont représentées le long de la promenade (gymnastique, tir à la carabine, tennis, skateboard, etc…).

Siège du Comité International Olympique à Lausanne
Le siège du Comité International Olympique

Revenons sur nos selles de vélo… En entrant dans Lausanne, il y a beaucoup plus de trafic que ce que nous avons eu jusqu’à présent. Pour continuer notre tour du Lac Léman, nous allons devoir nous retrouver dans cette cacophonie. L’astuce que nous gardons en tête, c’est de toujours avoir le lac sur notre droite. Le lac nous servira donc de boussole pour notre aventure.

Vevey, lieu de repos pour Charlie Chaplin

Nous continuons notre chemin, et après quelques kilomètres supplémentaires, nous arrivons à Vevey. Une charmante ville suisse au bord du lac. Vevey, c’est un mélange fascinant entre histoire, culture et un cadre idyllique avec les montagnes en arrière-plan. Mais ce qui rend cette ville encore plus spéciale, c’est son lien avec l’un des plus grands noms du cinéma : Charlie Chaplin.

Charlie Chaplin a passé les 25 dernières années de sa vie ici, à Vevey, après avoir quitté les États-Unis. Il a choisi cette ville paisible comme refuge, loin des studios hollywoodiens. Il vivait dans une belle demeure appelée le Manoir de Ban, une villa entourée d’un vaste parc. Aujourd’hui, ce lieu a été transformé en un musée, le Chaplin’s World, où les visiteurs peuvent découvrir l’univers de ce génie du cinéma. En se promenant dans sa villa, vous pourrez voir: son bureau et ses costumes. immerger dans l’histoire d’une des plus grandes figures du cinéma muet.

La fourchette de Vevey dans le Lac Léman
Une cuillère aurait été plus appropriée pour boire l’eau du lac…

On s’arrête un moment pour admirer le panorama près du lac. Impossible de rater cette fourchette géante plantée dans le lac ! Avec ses 8 mètres de haut, elle a été installée en 1995 pour célébrer les 10 ans de l’Alimentarium, un musée dédié à l’alimentation situé dans la ville. Si Lausanne a le siège du CIO, Vevey a quant-à-elle, le siège de l’entreprise Nestlé. Et cette multinationale a lancé la création de ce musée.

Et c’est reparti pour notre tour du lac Léman. En prenant soin de toujours le garder sur notre droite. Nous prenons la direction Montreux en gardant un souvenir unique, marqué par l’empreinte d’un des plus grands artistes de l’histoire.

Le défi du jour à Montreux: Dormir chez un inconnu

Ça y est, nous avons fait la moitié du tour: 90 kilomètres. L’heure est maintenant à la détente. On s’arrête donc boire un verre dans un bar. Toujours avec une vue sur le lac un peu plus loin. Nous n’avons toujours pas d’endroit pour dormir ce soir. Avant de réserver un hôtel, on se lance le défi de demander à toutes les personnes du bar si elles peuvent nous héberger pour la nuit.

Coucher de soleil sur le Lac Léman
Coucher de soleil sur le Lac Léman

Certaines personnes auraient été enclines mais les évènements faisaient que ce n’était pas possible. Généralement, les personnes prêtent à nous accueillir était françaises. Ce n’est pas dans la mentalité suisse d’accepter ce genre de demande. Au final, après avoir demandé à tout le monde nous n’avons eu que des refus, mais l’expérience était plutôt amusante. Et comme dirait Jean-Claude Dus: « Oublie que t’as aucune chance, sur un malentendu ça pourrait marcher ». C’est donc avec regret que nous avons dormi à l’hôtel. Mais ce n’est que parti remise !

Le tour complet du lac ? C’est dangereux.

Au tout début de notre aventure, nous avions décidé de faire le tour entier du lac. Cependant, nous avons eu des informations entre temps. Beaucoup de locaux nous ont déconseillé de passer du côté français, qui n’a pas d’infrastructures pour les vélos. Une départementale longe le lac, mais pas de piste cyclable. Ce qui fait que l’on prendrait le risque de se faire doubler par des véhicules à 90km/h et de ne pas rentrer en un seul morceau. Étant donné qu’on était dans une optique de faire le tour du lac tranquillement, on se serait aussi fait klaxonner par les automobilistes français.

Chacun fait le tour du lac Léman de son côté

Je continue ma route et m’arrête pour prendre quelques photos. Le paysage autour du lac est juste incroyable, je ne résiste pas à l’envie d’immortaliser ces moments. Pendant que je contemple la vue, Maël passe devant moi, sans même ralentir. Je le regarde filer, me disant qu’il finira bien par s’arrêter un peu plus loin.

Quelques minutes plus tard, je reprends la route persuadé que lui aussi a fait une pause et que je vais le rattraper rapidement. Je roule tranquillement. Après tout, il n’y a pas de stress, on a le temps. J’attends dix bonnes minutes à un croisement, me disant qu’il va finir par apparaître. Mais rien. Toujours pas de Maël.

Retrouvailles au bord de la piste cyclable
Les retrouvailles !

Quelque chose cloche. Peut-être que je suis toujours devant lui, donc je décide de prendre mon temps, pensant qu’il finira par me rattraper. Ce que je n’avais pas pris en compte, c’est que Maël n’avait pas possibilité de téléphoner depuis la Suisse sur son forfait. Donc impossible de se joindre. Pas d’appels, pas de messages, juste nous deux quelque part autour de ce gigantesque lac, chacun croyant être devant l’autre.

Une heure plus tard, je me dis que de toute façon, on se retrouvera à la gare pour prendre notre train. Quand, tout à coup, je reçois un coup de fil d’un numéro suisse. Plus aucun doute, voilà mon compère qui m’appelle. C’est bien lui qui avait pris de l’avance sur moi. On a pris le même chemin et on s’est raté à quelques minutes près. Et où est-ce qu’on se retrouve ? Dans la ville de Gland (coïncidence ?)

L’horloge fleurie de Genève

Enfin arrivés à Genève, nous avons quelques heures avant de rendre les vélos et de reprendre le train vers Lyon. Nous passons alors dans le jardin anglais de la ville, dans lequel se trouve l’horloge fleurie dont les fleurs changent au cours des saisons. L’horloge fleurie de Genève, crée en 1955 rend hommage à l’industrie horlogère qui est un symbole de la suisse. D’ailleurs, de l’autre côté de la route se trouve deux enseignes bien connues du secteur: Rolex et Patek Philips.

L'horloge fleurie de Genève
L’horloge fleurie de Genève

L’horloge est d’une précision remarquable car elle est synchronisée par satellite. Elle n’a en effet pas le droit à l’erreur. Lorsqu’on la regarde de loin on ne se rend pas compte de sa taille, mais elle fait 5 mètres de diamètre. Soit plus de deux fois la taille de Big Ben ! La trotteuse aussi a son mot à dire, car elle est l’une des plus longues du monde.

Le jet d’eau, symbole de Genève

En continuant autour du lac Léman, on voit un geyser gigantesque qui semble sortir directement du lac. Il est là depuis plus longtemps que l’horloge, car il a été créé en 1886. La ville se développe énormément à partir des années 1850, donc le besoin d’eau pour les habitants et pour les entreprises est crucial.

La ville met donc en place une usine hydraulique en 1886. Tous les soirs, les ouvriers de cette usine subissait un débit de pression trop élevé car le besoin en eau diminuait. C’est alors qu’ils ont créé une vanne de surpression pour laisser le surplus s’envoler dans le ciel. Et de là est né ce grand jet d’eau.

Selfie devant le jet d'eau de Genève
Fin du périple au pied du jet de Genève

Au départ le jet d’eau ne culminait qu’à 30 mètres. De nos jours, il atteint la hauteur de 140 mètres ! Il faut vraiment être en dessous pour se rendre compte de la taille que ça fait. Pour atteindre cette hauteur, la vitesse de l’eau à la sortie de la vanne est de 200 km/h. Et quelques 500 litres sortent de cette vanne à la seconde.

En se rapprochant du jet, on se fait éclabousser pour se rafraichir avant de repartir. On se dit à bientôt pour une nouvelle aventure.

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