L’histoire des Açores, un archipel volcanique

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Après le voyage sur Sao Miguel, voyons ensemble l’histoire de l’archipel des Açores. Ce sont neuf îles perdues au milieu de l’océan Atlantique. Lisbonne se trouve à 1 600 kilomètres à l’Est et le Canada se trouve à 2 450 kilomètres à l’Ouest. L’archipel est né d’éruptions volcaniques.

Comment a été découvert l’archipel des Açores ?

Henri le navigateur est à l’origine politique de la découverte et mandate Diogo de Silves, qui découvre les îles en 1427. Henri le Navigateur est également à l’origine du Padrão Do Descobrimentos qui se trouve à Lisbonne dans le quartier de Belém. Les îles étaient inoccupées avant l’arrivée des premiers colons portugais et n’étaient connues que des marins. On n’y retrouve aucune preuve archéologique de vie avant l’arrivée des portugais.

Le XVème siècle est une époque importante pour le Portugal. C’est à cette époque que les navigateurs écument les mers pour découvrir de nouvelles contrées. Christophe Colomb pour citer le navigateur le plus connu a découvert les Amériques.

D’ailleurs, petite fun fact: Christophe Colomb pensait avoir atteint les Indes jusqu’à sa mort. Il ne savait pas vraiment qu’il avait découvert un nouveau monde. C’est Amerigo Vespuci qui parlera en premier de Nouveau Monde et qui dessinera la carte des Amériques. Il donnera également son nom au continent alors que Christophe Colomb donnera son nom à la Colombie.

La colonisation de l’archipel

La colonisation de l’île s’est faite lentement à partir de 1443 sur São Miguel, qui est la plus grande île de l’archipel. Les premières constructions étaient probablement uniquement simples et fonctionnelles pour établir une présence humaine permanente sur l’île. L’histoire humaine des Açores commence donc à partir de cette colonisation portugaise.

L’histoire nous raconte même que des pirates se retrouvèrent sur l’île de Faial, au centre des Açores, qu’ils ont attaqué au 16ème siècle. Ils profitaient ensuite des escales de navires qui se rendaient en Amérique pour les piller. Des corsaires au service de la couronne anglaise avaient une base sur l’île de Terceira.

Le nom « Açores » est dérivé du portugais « Açor », qui signifie épervier. En fait, il y a eu une confusion chez les navigateurs pionniers. Ils ont cru voir certaines espèces de faucons, alors qu’il s’agirait de buses ou même d’autres types de rapaces. Une autre théorie serait que les marins appelaient les îles qu’ils découvraient avec des noms d’animaux.

Il n’y a pas beaucoup de pollution de l’air sur les îles du fait qu’elles se trouvent loin du continent et des grandes agglomérations. C’est pourquoi il est si ressourçant de se balader sur l’archipel.

Un archipel de 9 îles volcaniques

L’archipel comporte neuf îles principales. On les sépare en 3 différents groupes, deux îles du coté le plus Oriental, dont la plus grande: São Miguel. Cinq îles sont dans le groupe central et sont joignables rapidement entre elles grâce aux ferries. Du côté occidental, nous retrouvons donc les deux îles les moins peuplées et les plus esseulées de l’archipel. Certaines autres îles font partie de l’archipel mais ne sont pas citées car elles ne sont pas habitées.

Les Formigas (fourmis) sont un amas rocheux de 9000 mètres carrés situés à 43 kilomètres de l’île de Santa Maria. Il n’y a aucun habitant mais un phare éclaire l’océan pour avertir les bateaux qui pourraient s’approcher trop près de ces îlots. D’autres îlots rocheux se trouvent aux alentours mais sont quant-à eux submergés par la mer.

L’île	Nombre d’habitants	Groupe
Sao Miguel	137 000	Oriental
Santa Maria	5 500	Oriental
Terceira	56 000	Central
Pico	15 000	Central
São Jorge	9 000	Central
Faial	15 000	Central
Graciosa	4 500	Central
Flores	3 900	Occidental
Corvo	400	Occidental

Les Açores font partie de la Macaronésie, qui regroupe Madère, l’archipel de Tenerife et les îles du Cap Vert.

Les Açores font partie intégrante du Portugal. Ils doivent en effet suivre le système fiscal que propose le gouvernement portugais au même titre que les autres régions. À l’inverse du Cap Vert, les Açores et Madère n’ont pas pris leur indépendance.

Comment se sont formées les îles des Açores ?

La formation de ces îles remonte à environ 8 millions d’années, résultant d’importantes éruptions volcaniques sous-marines qui ont progressivement émergé au-dessus de la surface de l’océan.

Les Açores sont situées à la jonction de trois grandes plaques tectoniques : la plaque nord-américaine, la plaque eurasiatique et la plaque africaine. Cette position unique contribue à l’activité géologique continue de la région. Les tremblements de terre et les éruptions volcaniques y sont donc fréquentes. La dynamique entre ces plaques crée également des sources qui réchauffe l’eau. Voyez par exemple les Caldeira Velhas où encore le

Les îles de l’archipel sont réparties en trois groupes géographiques : le groupe oriental, comprenant Santa Maria et São Miguel, le groupe central avec Terceira, Graciosa, São Jorge, Pico, et Faial, et le groupe occidental constitué de Flores et Corvo. Chaque île présente des caractéristiques géologiques distinctes, des cônes volcaniques imposants aux caldeiras spectaculaires, témoignant de l’histoire volcanique de l’archipel.

La biodiversité des Açores

La richesse de la biodiversité des Açores et la variété de ses paysages sont directement liées à leur origine volcanique. Les sols fertiles, résultat de l’érosion des roches volcaniques, soutiennent une végétation luxuriante, tandis que les côtes découpées et les plages de sable noir offrent des paysages à couper le souffle. Les lacs de cratère, tels que ceux de Sete Cidades à São Miguel, ajoutent une couche supplémentaire de beauté, avec leurs eaux calmes reflétant les ciels changeants de l’Atlantique.

En dépit de leur beauté tranquille, les îles des Açores rappellent constamment aux habitants et aux visiteurs la puissance latente sous leurs pieds. Les éruptions historiques, comme celle du Capelinhos sur Faial en 1957-1958, ne sont pas seulement des événements marquants dans l’histoire locale, mais aussi des fenêtres ouvertes sur les forces dynamiques qui continuent de façonner notre planète.

L’étude des Açores offre des aperçus précieux sur les processus géologiques qui ont façonné non seulement cet archipel, mais aussi la Terre elle-même. Ces îles demeurent un laboratoire naturel pour les scientifiques, un paradis pour les amoureux de la nature, et un rappel éloquent de l’interconnexion entre les processus géologiques et la biodiversité.

L’histoire stratégique des Açores pendant la seconde guerre mondiale

Durant la seconde guerre mondiale, les américains se sont servi de l’archipel comme d’un point de ravitaillenment pour leur flotte aérienne. En effet, étant donné que l’archipel se trouve au coeur de l’océan atlantique, les distances de vols étaient réduites pour les avions qui traversaient l’océan atlantique.

De par sa position géographique, l’archipel a en effet servi de point de ravitaillement pour les avions américains lors de la seconde guerre mondiale. Il y a d’ailleurs une base américaine sur l’île de Terceira. Les américains réduisent leur présence peu à peu dès la fin de la guerre sur la base militaire. Elle sert uniquement comme point d’appui pour des opérations de l’OTAN et pour quelques patrouilles au dessus de l’océan Atlantique.

L’accident d’avion du boxeur Marcel Cerdan

Dans l’histoire, l’archipel des Açores a fait la une de la presse française en 1949. En effet, l’un des boxeurs les plus prometteurs de l’époque, Marcel Cerdan est mort sur l’île de São Miguel. Le boxeur a un palmarès de 110 victoires dont 65 par KO pour seulement 4 défaites.

Marcel Cerdan perd un match contre l’américain Jake LaMotta le 16 juin 1949. Le titre de champion du monde des poids moyens était en jeu lors de ça match. Le boxeur français se rend à New York pour réclamer sa revanche en octobre de la même année. La rencontre doit se tenir au Madison Square Garden mais est finalement annulée. Marcel Cerdan pense donc à prendre le bateau pour rentrer voir sa maitresse qui n’est autre qu’Edith Piaf. Cette dernière lui demande de prendre l’avion parce que le bateau est trop long. Le boxeur s’exécuta et pris le premier avion pour Paris.

L’avion prévoit une escale sur l’île de Santa Maria, mais le pilote se trompe dans sa trajectoire. Il confond les éclairages qui se trouvent sur le mont Pico Da Vara, le plus haut sommet de l’île de Sao Miguel. L’avion s’écrase contre la montagne et y laisse 48 passagers sans vie. Le lendemain, les presses people et sportive s’emparent de l’affaire et transmettent alors au monde la terrible nouvelle. Marcel Cerdan fait ensuite la une du journal l’Equipe, qui écrit ce titre: « Volant vers la victoire, Marcel CERDAN a rencontré la MORT ».

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